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Le portrait du mois : Vanessa et sa famille recomposée


Dans le portrait de ce mois-ci, c'est Vanessa qui se prête au jeu et se livre sur son quotidien de maman. Son changement de vie, sa séparation, ses difficultés, son bonheur et sa famille recomposée, découvrez tout de suite ses confidences!




Bonjour Vanessa, peux-tu nous parler de ta famille en quelques mots ?


Bonjour


Je vais vous raconter l’histoire de ma famille atypique. J’ai tout quitté pour venir vivre à Toulon pour le père de ma fille. Ensemble nous avons eu Petit Panda. Une petite fille très éveillée, joyeuse et vivante (son autre surnom est petite tornade…).


Mais 3 ans après, l’entente entre le papa et moi n’y est plus et la relation devient toxique pour nous 3. Je décide alors de me séparer de son père. En formation d’une école de coaching et papa sur un départ de déplacement professionnel longue durée, nous décidons que je reste dans l’appartement jusqu’à la fin de l’année scolaire pour ne pas perturber Petit Panda durant sa première année d’école.


J’ai l’idée utopique que ce n’est pas parce qu’on n’a pas réussi sa vie de couple qu’on ne peut pas réussir sa séparation. Tout comme pour moi, notre vie de couple est certes détruite mais pas la famille de ma fille.

Pour moi, il était inconcevable que son père et moi refassions un jour notre vie en formant une famille recomposée et c’était également inconcevable de dire à ma fille qu’elle n’avait plus de famille. Surtout qu’une famille dans notre cas, c’est quoi ? Un père, une mère et un ou plusieurs enfants… alors elle a son père, sa mère donc elle a une famille, qui ne vit plus sous le même toit certes, mais ça reste une famille.


Ça n’a pas été facile tous les jours mais je peux dire qu’aujourd’hui avec son père on s’entend bien et qu’on avance ensemble pour elle. On a retrouvé une communication (évidement seulement autour de ce qui la concerne elle) et nous arrivons à organiser des choses ensemble pour elle. Je peux dire que j’ai de la chance que son père, sans être totalement d’accord avec mes théories, arrive à voir l’intérêt de sa fille dans tout ça. La séparation était notre décision : à nous d’en faire une force plutôt qu’une tare.


Alors quelles forces me direz-vous ?

Simplement, première chose, déjà elle a 2 chez elle et elle a 2 chambres avec des jouets différents ou identiques. Elle passe des moments privilégiés avec chacun de nous. Nous ne faisons pas les mêmes activités, du coup elle a un éveil du monde diffèrent. C’est vrai qu’elle peut avoir des coups de blues quand l’un des parents lui manque mais nous avons l’intelligence de nous appeler en visio ou de demander à l’autre parent de passer pour quelques heures avec elle.


Aujourd’hui son père et moi avons refait nos vies. Elle a rencontré nos nouvelles moitiés la même semaine, ce qui du coup a été assez naturel pour elle et très équilibré. Et là encore, c’est une chance : elle a 3 familles aujourd’hui. La sienne ; celle de son père, sa copine et ses 2 fils plus âgés ; et celle avec maman, P. et ses deux filles plus âgées. Chacun de nous lui apporte quelque chose. Elle apprend la vie avec une fratrie, elle a des camarades de jeux. Et des moments privilégiés avec chacun de ses parents.


Ça n’a pas été facile tous les jours et c’est une perpétuelle construction mais son sourire et son épanouissement sont nos plus belles récompenses.


Aujourd’hui, elle vit donc avec P. et moi et un week-end sur 2 elle est chez papa et un week-end sur 2 nous somme à 5 avec les filles de P. Chacun, après une période d’adaptation, a trouvé sa place. Les filles se réclament quand les grandes sont chez leur mère.

J’ai la chance que P. ait la même vision des choses que moi. De son côté, l’entente avec son ex femme se passe très bien aussi, ce qui nous permet de voir les filles un peu plus. Leur mère a aussi refait sa vie et de leur côté, il y a une petite fille de la même année que la mienne et il arrive que toutes les 4 jouent ensemble, même si ça reste rare.

Je sais que j’ai de la chance que tout se passe aussi bien, d’où le début de ma présentation quand je parle de ma famille atypique.



Comment as-tu mis en place on organisation familiale ?


Etant séparée du père de ma fille, j’ai la garde de celle-ci et son père la prend un week-end sur 2 et la moitié des vacances scolaires. Après, vu qu’on s’entend bien, nous arrivons à nous arranger si l’un fait quelque chose de chouette ou à un évènement familial voire juste envie de la voir ou elle envie de nous voir… nous avons réussi à caler nos week-ends pour que quand elle soit chez son père, sa copine a ses garçons et quand elle est avec nous, d’avoir les filles de P.. Depuis peu, nous arrivons aussi à prendre ses filles le mercredi après midi ce qui fait plaisir à tout le monde.


Petit Panda n’ayant que 4 ans, nous essayons de lui créer des repères et un rythme. Tous les mardis soir elle va chez papi mamie. Cela me permet de me consacrer au développement de mon activité de coaching (vous pouvez d'ailleurs retrouver la page Facebook pro de Vanessa ici) et elle a lien très fort avec mes parents du coup. Même pour mes parents, c’est chouette de pouvoir profiter d’un moment à eux avec leur petite fille. Comme je travaille, la semaine est également bien organisée.


Tous les vendredis son père va la chercher à l’école ce qui leur permet de se voir sur toutes les semaines.


Tous les mercredis, nous récupérons les enfants de P., ce qui permet de se voir toutes les semaines et de couper cette longue période en 2. Les 3 filles adorent.


A la maison, P. et moi avons aussi chacun trouvé notre place : nous sommes complémentaires dans les tâches et chacun fait ce qu’il aime.


Ce qui nous a permis de mettre tout ça en place, c’est la communication. Pour nous, c’est le truc dont on ne pourrait plus se passer.


Quel type de repas/ d’allaitement est en place chez toi ? As-tu rencontré des difficultés ? Comment y as-tu fais face ?


J’ai allaité Petit Panda : pour moi c’était très important. J’ai du faire face à des tétons plats donc j’ai dû mettre des bouts de sein en silicone. Mais j’ai eu la chance de rencontrer une conseillère en lactation qui m’a permis, grâce à son expérience, de les enlever. J’ai dû essayer aussi plusieurs position d’allaitement (je ne savais même pas que ça existait, j’avais l’impression de rentrer dans une nouvelle dimension !). J’ai un téton qui rentre, il avait donc souvent des crevasses mais je ne sais pas comment avec mon Petit Panda nous trouvions toujours un moyen pour que je puisse l’allaiter sans qu’elle ne me fasse mal ou que je saigne. Je n’avais pas prévu un allaitement long car j’avais ce préjugé que, quand ils sont grands, c’est dégoûtant ! Et pourtant j’ai allaité ma fille plus de 2 ans et demi.


Son allergie au lait et les difficultés de substitut de lait me l’on fait garder au sein, ce qui était bien mieux pour elle. Je l’ai sevrée complètement à sa rentrée en maternelle. Non seulement pour moi, elle était trop grande, même si je ne l’allaitais plus que le soir et le matin, mais j’avais aussi besoin de retrouver ma liberté et mon corps.


Au début, ça n’a pas été facile pour mon entourage car « je privais son père de ce moment », « elle était trop fusionnelle avec moi ». Mais le plus dur pour ma famille au début, c’était que je pouvais allaiter partout et n’importe où, même en marchant. Mais pour moi, on n’avait rien à me dire car je faisais ce qu’il fallait pour ma fille. Il faut dire que j’avais aussi des t-shirts qui faisaient que je ne « déballais » pas non plus mon sein comme ça, à l’air totalement mais j’avais toujours du tissus au dessus quand-même.

Je le faisais de façon tellement naturelle que j’ai plus eu des regards d’admiration et de sympathie. J’ai même des mamies qui m’ont félicitée et encouragée. Après, peut-être que j’ai eu l’inverse et que je n’y ai pas prêté attention… je ne peux pas vous dire. En tout cas, aujourd’hui ma mère raconte que j’avais des seins tout terrain !


Aujourd’hui, nous avons une alimentation quasi normale, si on enlève les allergies de ma fille et moi. Nous essayons d’équilibrer un peu et prochainement nous voudrions mettre en place une préparation des repas pendant le week-end pour être tranquille la semaine.


Niveau dodo ça se passe comment ?


Ou la ! Là aussi j’avais pas mal de préjugés.. Ma fille n’ira jamais dans mon lit car elle n’en sortira jamais… pas de cododo chez moi…


Bref je pense qu’il n’y a qu’à la maternité que ma fille est restée dans son lit…


Très vite, les conditions de notre appartement font qu’elle va être souvent enrhumée du coup, elle passe les 3 premiers mois de sa vie à dormir sur moi. Refusant catégoriquement de dormir dans un lit à barreau elle dormira en cododo avec moi jusqu’à ses 14 mois. A 14 mois : on déménage et elle intègre enfin sa chambre avec un matelas par terre. Les réveils sont fréquents la nuit et je fini régulièrement par terre avec elle. Je décide de lui acheter un lit cabane. Son sommeil s’améliore un peu mais encore beaucoup beaucoup de réveils. A 2 ans je l’emmène voir un micro kiné. Ça a changé nos vies. Aujourd’hui elle se réveille toujours une à 2 fois par nuit, mais le plus souvent ça reste une fois. Parfois, elle se rendort seule, parfois je fini dans son lit, parfois elle fini dans le notre (mais souvent je la remets dans le sien car elle prend de la place maintenant !). Enfin peu importe, elle est petite et a vécu pas mal de changements alors nous ça ne nous dérange pas.

Pour les endormissements, je n’ai pas non plus de recette miracle, nous avons eu divers rituels mais la mise au lit reste un moment dans l’excitation… bon pas grave c’est comme ça. En grandissant ça va passer.


Quels sont les plus de on organisation familiale ?

Les plus, c’est vraiment la communication et l’entente entre les familles. Nous avons réussi à ce que chaque week-end les enfants soit accueillis ensemble. Cela permet qu’ils soient élevés ensemble et cela permet aussi à chaque couple d’avoir un moment sans enfants, à soi. Ces moments à soi sont un réel plus dans notre vie. Et cela nous permet, pendant le week-end des enfants, de faire que ce soit un week-end rien que pour eux, entièrement consacré à eux.

Nous essayons aussi de privilégier des moments seul avec nos enfants respectifs, ce qui fait du bien à eux mais aussi à nous.


Quels sont les moins ?

Les moins sont qu’il faut bien s’organiser car il faut composer avec plusieurs familles.

Pour les enfants, il y a quand-même le manque de l’autre parent.


Le début demande beaucoup d’énergie pour tout mettre en place, pour communiquer, pour trouver une organisation et une éducation commune. Il faut accepter d’autre figure « parentale » dans la vie de son enfant. On est confronté à de nouvelles situations qu’il faut apprendre à gérer.


Malgré tout je ne changerai ma vie actuelle pour rien au monde.



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